Ecrite en 2011, publiée six ans plus tard, Vu de l’intérieur est une introspection comme seule la littérature indépendante sait en faire : singulière. Voici pourquoi…
Une plume acérée, taillée pour l’introspection
La vision qu’a l’auteur du monde qui l’entoure et de lui-même est pour le moins intéressante. Voilà une proposition de pensée qui a minima vous intriguera ! La plume est acérée, riche, vivante. Toujours singulière, marque de fabrique de l’auteur, elle développe sa réflexion avec fluidité et sens de l’harmonie. Car c’est une analyse sans concessions que Vu de l’intérieur, sans illusions, et dans laquelle cependant on sent un amour profond de la vie. Luc Marandet plonge en lui-même pour en extirper son être profond. Au lecteur de procéder à la même vue intérieure…
L’articulation de la réflexion
La réflexion s’enchaîne au fil des chapitres, sans trop de dérives et le lecteur la suit avec délectation. Le propos devient particulièrement intéressant à la deuxième introspection, quand on commence à comprendre où l’auteur veut emmener le lecteur.
Cette articulation de l’introspection est dirigée par des intitulés de chapitres magnifiques et parlants. Le terme « introspection » prend ici tout son sens. Certains titres ont une résonance forte : « On parlait du temps qui passe », « Je cherche la faille, le traître, la solution », « Il est plus tard que tu penses », etc. Ils amènent à des réflexions et des pensées auxquelles le lecteur sera forcément sensible.
Une crise existentielle
La réflexion débouche sur une sorte de crise existentielle, puis la désillusion, la lassitude pour conduire à la fin inéluctable (celle de l’auteur, celle du lecteur). Les pensées abordées dans la deuxième, puis la troisième introspection, rejoindront certainement les pensées propres du lecteur. La deuxième partie s’achève sur un poème mélodieux comme Luc Marandet en a le secret. Dans la troisième partie, l’utilisation de la seconde personne du singulier intrigue, l’auteur s’interpelle directement et donne de la force à son discours. La conclusion, à la fois triste et douce, est sublime. On ne saurait mieux conclure.
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